Nom du blog :
diablotins
Description du blog :
lieu d'échanges des peintres de l'atelier de champillon
Catégorie :
Blog Dessin - Peinture
Date de création :
10.01.2010
Dernière mise à jour :
14.09.2013
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Derniers commentairesbonjour pouvez vous me donner vos creneaux horaire en soiree pour vos cours ? suis tres interressee merci a vo
Par Vuillemin, le 23.09.2014
c'est dommage que vos peintures ne soient pas exposées sur ce blog...pour accompagner les textes qui sont très
Par Anonyme, le 20.02.2012
beau travail des artistes et du photographe... .un peu "endommagé"pa r l'eclairage.a voir et revoir!simone j.
Par SIMONE.JEANNEL, le 22.12.2010
j'ai une autre citation qui m'invite à persévérer
"le dessin m'a pris cinq minutes , mais j'ai mis soixante
Par Jacky JOLLY, le 07.04.2010
c est beau l'aquarelle!sj
Par Anonyme, le 18.02.2010
Dessin ou peinture ? petit historique- (que l’on peut passer si l’on est pressé)
Un dessin peut se suffire à lui-même ; c’est un langage universel et l’on sait qu’ « un bon dessin vaut mieux que mille paroles », surtout quand on ne parle pas la même langue. Mais dans la tradition occidentale, l’art de peindre jouit d’un prestige bien plus grand, et le dessin « préparatoire » semble être au service de la peinture.
On a souvent opposé ces deux manières d’aborder l’image. Certains artistes sont avant tout des dessinateurs. Pour Jean Cocteau ou Matisse (malgré la couleur), comme pour l’artiste chinois, par exemple, le dessin est le prolongement de l’écriture.
Degas répétait souvent que « le dessin n’est pas la forme mais la manière de voir la forme ».En effet, le dessin est une convention. Il n’y a pas de lignes dans la nature, et la ligne d’horizon par exemple, n’est que la séparation, par contraste, du ciel et de la terre.
L’enfant, dessine d’abord les contours et colorie ensuite son dessin pour que cela soit plus beau…Et Picasso, excellent dessinateur dès ses débuts et pendant sa période « ingresque » prétendait qu’il avait « mis toute sa vie à savoir dessiner comme un enfant »…
Léonard de Vinci a laissé des centaines (des milliers ?) de dessins et très peu de peintures. Mais là où se révèle son génie, c’est que chez lui, contrairement à Botticelli, par exemple, le dessin se fait totalement oublier, les contours se perdent dans une zone indéterminée entre l’ombre et la lumière.(le "sfumato")
On peut assez facilement reconnaître les tendances d’un artiste à la place qu’il donne au dessin ou plus précisément aux contours.
On a opposé au XIXe siècle deux très grands peintres, Ingres et Delacroix. Le premier affirmait que « le dessin est la probité de l’art ». Il voulait dire qu’on ne peut pas tricher avec le dessin mais qu’on peut faire illusion avec les couleurs. Mais on lui attribue aussi cette boutade: « la photographie, c’est mieux qu’un dessin, mais il ne faut pas le dire.. » .Heureusement, ses tableaux, par la place qu’il donne aux lignes sinueuses (arabesques) et à la subtilité des couleurs, valent mieux que cette poursuite désespérée de l’exactitude. (Les rapports entre les peintres et la photographie sont assez ambigus à cette époque. On sait que Degas et Bonnard ont laissé beaucoup de photographies qu’ils utilisaient sans vraiment l’avouer .Encore aujourd’hui la photographie est un tabou..Sauf pour les peintres hyperréalistes qui assument cet héritage.)
A l’opposé, Delacroix attache bien plus d’importance aux masses, aux couleurs et à la lumière. Les contours ne sont pas visibles. D’ailleurs, ses dessins ne cernent pas les objets ou les personnages, comme plus tard chez Cézanne, qui multiplie les traits par approches successives. Ses contemporains prétendaient que Cézanne « ne savait pas dessiner » Mais ce grand peintre s’est expliqué : « le dessin et la peinture ne sont point distincts ; au fur et à mesure que l’on peint, on dessine ».
L’impressionnisme, sauf chez Degas, Toulouse-Lautrec et Van Gogh (influencé par l’estampe japonaise), va dissoudre les formes dans la division de la touche, presque jusqu’à l’abstraction, le peintre se contentant d’une vague esquisse ou ébauchant son tableau directement sur la toile.
Au XXe siècle, les peintres, même les plus coloristes réhabilitent le dessin (Matisse et ses arabesques ; Dufy, qui pose la couleur avant le dessin qui souvent déborde la tache, les cubistes , les Surréalistes , comme Dali ou Magritte).
Le cas de l’aquarelle est plus particulier. Pendant longtemps, cette technique plus souple, ( surtout avant l’invention du tube de couleur, avant le milieu du XIXe siècle) a permis aux paysagistes de retenir rapidement des esquisses des lieux sur lesquels ils ne pouvaient pas s’attarder. ( cf. les carnets de voyage de Delacroix, que le peintre utilise pour esquisser ses peintures).
Les aquarellistes anglais , avec Turner en particulier, vont faire de l’aquarelle un art à part entière , et le simple croquis aquarellé laissera place au tableau de grandes dimensions. Chez certains peintres ( Turner, Cézanne , Signac) l’aquarelle exercera son influence sur leur pratique de la peinture à l’huile devenue plus libre et plus fluide.
Peinture et dessin. ( pratique)
Il ne faut pas confondre le dessin et la mise en place.
Le dessin se suffit à lui-même, il peut être plus ou moins détaillé ( du croquis au dessin « académique » très précis utilisé pour la gravure.
La mise en place est simplement une esquisse, une approche globale qui place rapidement les lignes principales, les masses, les différents plans , l’emplacement des plus grands contrastes. Certain appellent cela un dessin « de proportions».Pour cela fermez presque les yeux et essayez de distinguer ce qui reste.
Les détails utiles seront directement peints au pinceau. Inutile de dessiner la forme précise d’un nuage , d’un arbre, d’une fleur, etc.. Le dessin a pour but de guider le pinceau, et ne doit pas inhiber le geste, la liberté du pinceau. Il ne s’agit pas de « remplir » un dessin mais d’utiliser celui-ci comme simple guide approximatif, sauf s’il s’agit de peindre un clocher, un visage ou tout ce qui exige de l’exactitude. Mais il est inutile de dessiner toutes les feuilles et mêmes les branches d’un arbre , le pistil des fleurs etc..
Normalement , le dessin , pas trop appuyé (il ne faut pas creuser le papier) doit disparaître sous la couleur. Le pinceau n’est pas obligé de le suivre servilement. Il pourra être gommé si la couche de peinture ne le recouvre pas entièrement . Evitez de dessiner les nuages.
Exercez-vous à peindre parfois directement au pinceau une fleur, un arbre, etc.. N’oubliez pas que les détails qui permettent de préciser la forme peuvent être ajoutés après coup avec un pinceau fin.
Une peinture n’est pas faite pour être vue à la loupe (à l’exception des miniatures) Si vous travaillez assis, levez-vous et prenez du recul (ce qui est bien utile en toutes circonstances..ne serait-ce que pour la circulation.). C’est l’ensemble qui compte ; éliminez tous les détails superflus.
L’expression est plus importante que l’exactitude.
Il est utile parfois aussi de dessiner sans peindre,( ou seulement en noir et blanc) par exemple un arbre, ou une maison pour apprendre à mieux voir. Le rapport entre les branches et le tronc, le dessin d’un feuillage : les effets de perspective, etc.
Mais l’essentiel est de travailler selon son tempérament : si vous préférez peindre de manière très lente et détaillée, cela peut donner aussi d’excellents résultats. Les exemples sont nombreux dans la peinture du XVIII ou de la première moitié du XIXe et chez beaucoup de peintres actuels. Mais il faut que ce soit par choix délibéré et non par crainte de travailler « sans filet » . Il vaut mieux parfois risquer de rater une aquarelle plutôt que de travailler trop timidement.
Essayez, et vous découvrirez des possibilités insoupçonnées, qui vous donneront le sentiment de progresser….
P.A